Histoire Patrimoine Commune Tombeboeuf Lot-et-Garonne

Venez apprendre plus sur l'Histoire de la commune Tombeboeuf

La préhistoire à Tombeboeuf

Notre village s'est rassemblé au sommet d'une colline dans un environnement constitué de coteaux et de vallons variant entre 100 et 170 mètres d'altitude au-dessus du niveau de la mer.

Cette colline a la particularité de présenter à son sommet, une surface circulaire horizontale de presque un hectare. Cette particularité a éveillé l'intéret des historiens et on peut lire dans une étude de M.G. Tholin le texte suivant:

"On a reconnu à Tombeboeuf un immense atelier de silex taillés. C'est précisement un point admirablement approprié à la défense. Le plateau de forme presque circulaire, qui domine la ville, (160 mètres d'altitude), et sur lequel on a construit un château au moyen âge, est vaste bien applani et protégé de tous côtés par des rochers à pic. Il s'y trouve des couches de silex blanc laiteux, qui ont été exploités pour la taille à grands éclats, de haches lancéolées des types saint-Acheul et Moustier..."

Aux silex taillés, ont succédé des instruments en pierre polie, des haches en bronze... Ce qui laisse penser que notre environnement n'a cessé d'être occupé pendant cette très longue période préhistorique.

Les celtes Gaulois ont certainement occupé et cultivé cette zone, de leur industrie on devrait pouvoir retrouver des débris de céramique.

Les soldats Romains ont parcouru la vallée de la Garonne vers Burdugala (Bordeaux), mais à l'époque Romaine on ne connait que la situation des vestiges d'une villa à l'Ouest de Tourtrès, aux abords du lieu dit "Les Clèdes".

Il existe certainement d'autres sites que les travaux agricoles ont effacés mais qui se révèleront peut être à l'occasion d'autres bouleversements du sol.

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Origine du nom de "Tombeboeuf" (Toponymie)

Ce n'est qu'au début du 14 éme siècle que l'on voit apparaitre une mention de notre village dans une lettre du pape CLEMENT V (Bertrand DE GOTH). Cette bulle nomme un prieur à TOMBEBOEUF le 29 décembre 1309. La localité est identifiée sous le nom de TONBEBOVI. Ceci devrait être l'occasion de rejeter l'origine du nom, qui d'après la légende, le seigneur du lieu, dont la force peu commune lui valut le sobriquet de "boeuf", fut désarçonné au cours d'un duel par son adversaire qui lui cria "et maintenant, tombe... boeuf". Les noms de lieu ont une origine bien plus ancienne que les querelles féodales, et qui l'aurait dit en Français, alors que personne ne parlait ni ne comprenait cette langue du Nord de Gascogne.

Pour le professeur DAUZAT, dans le dictionnaire étymologique des noms de lieux, TOMBEBOEUF est un composé verbal formé de "tombe", battre et de "boeuf", soit abattoir, ce qui correspondrait peut être à la fonction agricole de ce superbe prieuré Bénédictin. Mais TOMBEBOEUF pourrait dériver du latin : tumulosus, signifiant éminence, ce serait alors la colline du boeuf.

"TOMBEBOEUF" a le sens de "l'endroit où les boeufs risquent la chute, du fait d'un relief particulièrement accidenté.

TOMBEBOEUF est à rapprocher d'Ecorneboeuf dont le sens est donné dans l'extrait ci-dessous du glossaire IGN des termes dialectaux et des noms de lieux de France.

Plus généralement, TOMBEBOEUF a donc le sens de "passage dangereux", du fait du relief.

"Passage dangereux" est aussi le sens à donner aux lieudits "Malbourguet" et "Malbec" : l'adjectif "mal", ou "mau" a en effet le sens de "dangereux" lorsqu'il est associé à un nom, ici "bourguet" pour "petit bourg" ou "petit fort", et "bec", pour "bosc" c'est à dire "bois". Il en va ainsi pour tous les "Maupas", "Malpasset", Maupertuis", Malconseil" ou "Mauconseil" de France. 

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Au début des années 1900, le train de la ligne Sos/Beauregard s'arrête en gare de Tombeboeuf

C'est en 1908 que débutent les travaux, mais la réalisation est rendue difficile par des problèmes financiers et le début de la première guerre mondiale.

Le tracé de la ligne Sos/Beauregard

Au 1er novembre 1917, la section Tonneins/Tombeboeuf est enfin livrée à l'exploitation, mais pour une courte durée, car le 5 juin 1918 la liaison Tombeboeuf/Tonneins est réquisitionnée et déposée par l'armée et cesse toute activité.

En 1919, la voie et le matériel roulant sont remis en état. La voie est reposée de Tombeboeuf à Tonneins en 1921 et la construction se poursuit jusqu'à Beauregard.

L'exploitation est reprise le 1er août 1922 entre Tonneins et Beauregard et faudra attendre jusqu'au 1er juin 1927 pour l'inauguration de la ligne Tombeboeuf/Beauregard.

Le train en gare de Beauregard

Les difficultés de l'exploitation conduiront à l'arrêt du trafic des voyageurs en 1929 et des marchandises en 1933.

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Le commerce et l'artisanat à Tombeboeuf au début du XXeme siècle

Les nombreux commerçants et artisans présents sur le village permettaient aux 800 habitants de Tombeboeuf de disposer de tout le nécessaire pour vivre dans les meilleures conditions de confort de l'époque.

En 1914, la plupart des habitations  de la rue principale étaient occupées par des commerçants ou des artisans.

Il y avait alors, pour l'alimentation : 6 épiciers, 3 bouchers, 1 boulanger, 1 pâtissier, 1 charcutier, 2 marchands de primeurs, 7 marchands de fruits secs...

La boucherie Vendrios

Les commerces de l'habillement étaient  aussi très nombreux : 1 chapelier, 2 marchands de chaussures, 3 cordonniers, 1 sabotier,

6 tailleuses de robes, 2 repasseuses, 2 tailleurs, 3 coiffeurs, et aussi un bijoutier ...

Le tailleur Duroux

Il y avait aussi : 4 cafés bars, 3 hôtels, 4 marchands de journaux, et même une salle de bal...

La santé était également assurée à Tombeboeuf, avec 1 médecin, 1 pharmacien, une sage-femme...

On prenait également soin des animaux avec le   vétérinaire installé au village.

De nombreux artisans étaient au service des tombeboeuvois : 1 quincaillerie, 1 bourrelier, 3 charrons, 1 chaudronnier,

2 constructeurs-mécaniciens, 2 pépiniéristes, 2 maréchaux-ferrants, 1 menuisier-ébéniste,  1 chiffonnier. Et pour les transports et déplacements : 1 camionneur, 4 marchands réparateurs de vélocipèdes,

2 garages de vente et réparation d'automobiles.

Les métiers du bâtiments étaient aussi représentés : 5 maçons, 3 couvreurs, 2 charpentiers, 1 serrurier, 1 menuisier, 2 marchands de plâtre, ciment, tuiles...

On pouvait faire appel aux services de : 1 assureur, 1 agent d'affaires...

Il y avait aussi un bureau de poste télégraphe et un percepteur...

A l'époque, Un hirudiniculteur exerçait l'art de l'élevage de sangsues médicales à Tombeboeuf

De récentes études laissent penser que les sangsues pourraient soulager l'arthrite.

Il ne reste plus qu'un seul élevage de sangsues en France, il est situé en Gironde.